You want it darker by Efsy Washington

Auteur:Efsy Washington [Washington, Efsy]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Thriller
Éditeur: Real Suspense
Publié: 2023-09-28T22:00:00+00:00

Chapitre 24

Paris, lundi 20 et mardi 21 février 2023

Quand nous fûmes de retour dans l’appartement, Bastien prit l’initiative. Il me plaqua contre lui et nous nous embrassâmes de façon langoureuse alors que Norma Jean allait se coucher dans son panier en osier. Je le tirai par la main pour l’emmener dans ma chambre. Là, il se déshabilla de façon gauche, les effets de l’alcool étant toujours présents. En retirant ses chaussettes, il perdit l’équilibre et se retrouva assis sur le lit où il acheva, tant bien que mal, de retirer le reste de ses vêtements. Son corps n’avait rien à voir avec celui de Gino. Pas de musculature travaillée. Il était « normal », avec un petit ventre que je trouvai charmant. À mon tour, sans complexe, je me débarrassai de mes escarpins et de ma petite robe noire, avant de venir me lover contre lui sur le matelas. Là, ma main se posa sur son sexe et je commençai à le caresser. Il fit de même en faisant glisser ses doigts vers mon intimité. J’étais très excitée. J’avais envie de lui, envie qu’il me pénètre, mais… il ne bandait pas, malgré mes efforts. J’entrepris alors une fellation… qui ne changea rien.

— Je suis désolé, c’est la première fois que ça m’arrive, fit-il d’une petite voix.

En pareille circonstance, je savais qu’il ne fallait pas insister et ne surtout pas dire des choses comme « je ne t’attire pas ? », « tu n’as pas envie ? ». La physiologie masculine était aussi complexe que la nôtre. Sauf qu’un homme ne pouvait pas simuler…

— Ce n’est pas grave du tout, répondis-je en l’embrassant.

Rassuré et ne se sentant pas dans l’obligation de réaliser une performance sexuelle digne d’un film X, il se mit à rire.

— En fait, non, ce n’est pas la première fois que ça m’arrive ! Bon ben voilà, tu sais tout, je ne suis pas une machine, j’ai besoin de bien connaître la personne avec qui je couche, avoua-t-il avec une parfaite honnêteté.

— Eh bien tu sais quoi, dragueur ? Je préfère ça !

Nous nous installâmes sous les draps où je posai ma tête sur son épaule. Avec tendresse, il me caressa le dos et les cheveux et je ne tardai pas à m’endormir. À 8 heures, il se leva. Il bossait et il devait récupérer sa voiture là où nous l’avions laissée. Je lui fis couler un café puis il se doucha. Avant de partir, il me laissa son numéro et me dit qu’il avait très envie de me revoir. Cela tombait bien, car cette envie était partagée. Il n’avait rien à voir avec les machos avec qui j’étais sortie jusque-là. C’était peut-être un mec comme lui qu’il me fallait. Nous convînmes de prendre un verre le week-end suivant.

Après le départ de Bastien, je pris un Doliprane avec un jus d’orange et me rendis sur mon balcon pour fumer. J’avais une gueule de bois carabinée et j’imaginai que mon amant ne devait pas être en meilleure forme. Quelle

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